J'le crois paaaaas !!!!!

Toujours pas de site ?

01/01/2019/ Si AVDLV entre dans l’histoire, la petite histoire des agences de com…

… ce sera certainement pour n’avoir pas eu de site internet durant les vingt premières années de son existence. Nooooon… vous blaguez ? Non, on est sérieux ! Un peu comme les himalayistes qui escaladent l’Everest sans oxygène, l’agence a traversé vingt-cinq années d’aventures (voir nos références), de rencontres (voir nos nombreux clients et merci à eux de ne pas s’être arrêtés à ce détail) sans www. Il serait trop long, et sans doute inaudible, de tenter d’expliquer pourquoi, sauf à s’abriter derrière le fameux « les cordonniers sont les plus mal chaussés ». Mais, en résumé, et pour être franc, on n’en avait pas vraiment envie, ni besoin. Nous n’aurions toujours pas de site, si nous n’éprouvions pas, maintenant, avec le recul et une motivation intacte, le désir de partager beaucoup plus largement. Des idées, des propos, des images. Un « site vitrine » ne nous disait rien, une sorte de « site de rencontres », un blog, oui.

Autre morale de cette histoire, en matière de communication, comme dans bien d’autres domaines, les évidences et les certitudes sont à prendre avec des pincettes.

Un espace info dans un resto

Bouffer du projet

24/01/2019 Vous mangez un morceau ou descendez une pinte. Un peu de projet, par gourmandise?

Vous êtes bien ici. Ici c’est le restaurant de l’Oratoire. Il a investi le rez-de-chaussée d’un des bâtiments de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, aujourd’hui occupé à titre transitoire par les Grands Voisins. Progressivement ils abandonneront la place pour laisser grandir un nouveau quartier, héritier d’une des plus belles expériences de préfiguration que Paris aura connues. Paris & Métropole aménagement (ex Paris Batignolles) s’y attèle avec Yannick Beltrando, urbaniste. Le restaurant est très sympa, la nourriture est saine et c’est bon. La cuisine et le service sont assurés par des salariés d’Aurore, association d’insertion qui aura logé dans ces murs jusqu’à 600 personnes en grande précarité. Maintenant, dirigeons-nous vers le fond de la salle. Ça n’est pas très grand mais on est ici au cœur des Grands voisins. Un rez-de-chaussée sous mezzanine, une mezzanine donc. En bas une maquette très chic et épurée en bois pour comprendre le site. Au mur des dazibaos pour l’actualité du projet. Des bancs-coffres pour s’asseoir et lire un dépliant. Le dépliant jaune a eu beaucoup de succès. En haut des escaliers une petite salle de café, mais aussi la maquette de Saint-Vincent-de-Paul exposée à la Biennale de Venise par Encore Heureux. Et puis deux écrans tactiles (seule exception à un environnement pas très porté sur la technologie) pour découvrir le projet et le blog du projet. Yes We Camp a réalisé l’aménagement de l’espace info du projet Saint-Vincent-de-Paul. AVDLV l’a conçu et a produit l’ensemble des contenus et supports informatifs. En collaboration avec Emmanuel Labard et Arnaud Waels, Dévocité, pour le volet interactif. Le lieu est libre d’accès, aux heures d’ouverture du restaurant ; deux médiateurs y reçoivent le public les samedis et dimanches après-midi.

 

L’espace info d’un projet sur les lieux mêmes du développement futur de celui-ci c’est classique. L’inclure dans un lieu de vie social, vivant, mixte, inclusif… nous on trouve ça bien.

Coproduction

Pensée Post-it

24/01/2019 Le Post-it connait une nouvelle jeunesse. En entreprise, start-up ou grands groupes, dans les collectivités et ministères, il est unanimement reconnu comme le support et le symbole de la pensée participative. Pas une démarche de projet collective digne de ce nom sans recours aux petits autocollants flashy. Plaqués en masse au mur, ils reflètent joyeusement l’effervescence du groupe dans un moment d’intense communion intellectuelle. Comment ne pas jubiler intérieurement au sentiment de la pensée en train de se construire si magiquement par simple tapissage d’une paroi ? On reste coi devant tant d’intelligence partagée. Mais, pas le temps de s’appesantir, déjà l’animateur nous entraîne dans une nouvelle séquence d’intense interactivité.

Mesurera-t-on un jour le véritable apport des papillons ? Un simple examen y suffit. Plutôt que de les laisser à leur triste sort, abandonnés en fin de réunion comme autant de lépidoptères dans une vitrine d’entomologiste, reconsidérez-les une fois le tumulte passé. Ou photographiez-les pour les appréhender à tête reposée. De cette profusion multicolore d’idées, il ne reste rien ou presque. Sinon un florilège de banalités. Pas grave, on s’est bien amusé.

 

 

NON merci

24/01/2019 La traque aux formules négatives sévit encore de nos jours dans des services de communication. Comme si elles étaient elles mêmes porteuses d’idées négatives qu’on sait proscrites dans notre domaine d’activité… Combien de fois avons-nous été repris tels des enfants mal élevés d’avoir transgressé cette règle absolue ? Combien de fois nous a-t-on reproché une quasi-faute professionnelle ? Même lorsque la forme négative ne servait qu’à renforcer un propos positif.  Pourtant dire « non » ou « ne pas », c’est souvent s’affirmer avec force. Non ?

C'est bon parfois les clichés.
N'ayez pas peur

Dans l’information tout est bon.

24/01/2019/  L’envie sincère de partager des idées, des activités, des projets est commune à nombre de nos clients publics et privés. Pourtant au moment de la concrétiser, et quel que soit le vecteur de communication envisagé (RS, newsletter, publication print), un doute les assaille. Est-ce qu’on aura assez à dire pour tenir le rythme (la périodicité)… et la distance ? Ils s’inquiètent, en fait, d’une actualité pas assez soutenue. Il est vrai que la fabrication de la ville, de quelque manière qu’on y participe, ne génère pas, par nature, des événements quotidiens dignes d’être rapportés. La diffusion d’informations corporate ne se limite heureusement pas pour eux à une actualité brûlante. Bien sûr celle-ci forme un révélateur efficace des réalités d’un acteur urbain ou territorial. L’information de fond — celle qui n’a pas de date de péremption — en est le complément évident. Enfin évident… Elle se niche, en effet, fréquemment dans la réalité même de l’entreprise, de la collectivité, de l’institution et est si familière à ses membres qu’ils ne songent pas un instant à la soumettre à leur auditoire. Or, elle s’avère pleine de sens pour des tiers et installe l’émetteur dans une pérennité que l’actualité fugace ne peut lui offrir. L’organisation de l’entité, la personnalité de ses collaborateurs autant que la présentation de sa gouvernance, ses engagements, son histoire, les enseignements de ses réalisations et projets passés, ses réseaux et ses partenaires, ses intentions stratégiques, ses évolutions… la matière est à peu près inépuisable. Vous pouvez vous lancer.

Avant / après

24/01/2019 Les années 70-80, c’est l’âge d’or des pubs de lessives à la télé. Omo, Dash, Ariel. On y voit un chemisier improbablement taché de café, vin, ketchup, plongé dans un récipient transparent rempli de lessive. Il en ressort, quelques secondes plus tard, plus blanc que blanc. Le pouvoir de démonstration du avant/après est aussi efficace que ça. La communication des opérations de renouvellement urbain a eu parfois quelques scrupules à utiliser le procédé soit parce que la transformation n’était pas si flagrante ou positive que cela, soit parce que le procédé apparaissait un peu trivial. Le plus souvent c’était encore prématuré. Pourtant, la comparaison photographique — à quelques années d’intervalle — d’un quartier transformé est instructive. C’est vrai en image aérienne, pour mesurer la densité urbaine ou la structuration de l’espace, c’est vrai à hauteur de regard du piéton pour apprécier les nouvelles vues d’une place ou d’un pied d’immeuble. Ce témoignage direct de la transformation des quartiers d’habitat social est, pour informer, d’une efficacité incomparable. D’autant plus utile que beaucoup, citoyens mais aussi élus parfois, y mettent rarement, ou jamais, les pieds.

Post #21

15/11/2019
Participation/concertation

Pour en finir avec les riverains

La volonté — du moins dans le discours — d’aller toujours plus loin dans la participation citoyenne au profit du projet urbain est maintenant sans limite. Soit. Mais pourquoi donc cette détermination ne remet-elle pas en cause le sacro-saint privilège accordé aux riverains ? Il suffit de cohabiter, de près ou de loin, avec un site de projet pour se voir reconnaître de facto, par la maîtrise d’ouvrage publique ou privée, une voix prépondérante quand ce n’est pas un droit d’expression exclusif. Peu importe que le phénomène tienne à une forme de clientélisme, à une paresse, à l’habitude, à la crainte accrue du recours administratif… ou à la propension naturelle des riverains à revendiquer leur prétendue légitimité. Ce qui est insupportable dans cette situation qui perdure, c’est qu’elle pervertit le principe même d’une concertation publique (quel que soit sa forme ou son degré d’amplitude). Car, si la question de la représentation citoyenne idéale dans ce type de démarche demeure non résolue, il est évident que le prisme riverain corrompt, par définition, la vertu publique du débat. Chacun le sait depuis toujours, l’intérêt singulier y prime outrageusement sur l’intérêt général. On connaît toute l’étendue et l’inventivité retorse des parades auto-défensives, le syndrome NIMBY*. On dénonce moins l’effet pervers de la contribution positive des riverains. Elle présuppose systématiquement — sans compétence ni légitimité particulière — le bénéfice de tiers, au nom desquels on parle et à qui on a le plus souvent rien demandé : les véritables destinataires du projet. Les riverains sont aussi prolixes lorsqu’il s’agit de faire le bien des autres que lorsqu’ils défendent le leur propre. Leur bonne conscience, et celle de la maîtrise d’ouvrage, en plus.

 

PS : En totale contradiction avec le point de vue qui précède, son auteur, riverain d’un équipement majeur d’intérêt public reconnaît pleinement défendre à son égard ses propres intérêts et ceux de ses pairs riverains. D’où l’intérêt de ne pas le, les consulter de manière exclusive à son sujet. CQFD.

 

 

*« Not In My BackYard»,« pas dans mon arrière-cour ».